ERIKA HYENE

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enquete palindromique


chant de l'oiseau sentinelle

Retrouvez le chant de l'oiseau sentinelle ou paypayo:

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Un peu d'exotisme ça fait du bien


31/07/2008
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L'enquête palindromique de Tito

L'enquête palindromique de Tito

 

Mise en garde : Ce récit est hautement déconseillé aux éthologues sauf s'ils sont déjà sous Prozac

 

 

Prologue.  Darwin pris à Témoin.

 

 

Tatou : Mammifère à carapace, Taille de 15 cm à 1mètre  sans la queue. Nourriture : insectes, vers et charognes.

 

Assis sous un baobab, Tito et Otto formaient un couple qui choquait autant la vue que les autres sens, même et surtout, le sixième.  Ils étaient aussi bien assortis qu'une bavaroise intégriste et un italien en phase terminale.

 Tito soupirait en sirotant son jus de goyave, il aurait espéré un auditoire plus enthousiaste, un peu comme un luciole célibataire, voyant arriver face à lui une rangée de frontales d'un groupe de boy- scouts.  Mais, bon, tout du moins pouvait il satisfaire sa logorrhée.

Il étira ses petites pattes griffues qui ces derniers temps lui faisaient un mal de chien,  et s'il ne s'était pas trouvé au centre de l'Afrique en pleine période de sécheresse, il aurait fait remarquer à Otto qu'il allait bientôt pleuvoir. 

Depuis une quinzaine, il vivait à la colle d'Otto, il s'était fait passer pour un lointain cousin d'Amérique. Avec maints détails,  empruntés en partie au péplum des « dix commandements » et en partie à la lecture de « la véritable histoire de Marie Curie », il avait décri  l'exode de ses aïeux.  Il avait ajouté une quatrième caravelle à la première expédition de Christophe Colomb «  la maya flowera », sur laquelle un couple de rhinocéros prolétaire avait dû ramer jusqu'aux lointaines rives guyanaises. Là, profitant de l'accueil chaleureux des autochtones et du banc d'honneur que tirèrent les marins, ils s'étaient enfoncés dans la forêt primaire. Dans ce nouveau milieu l'évolution des espèces s'était mise en œuvre, donnant à ses ancêtres la taille d'un tatou, les recouvrant d'une carapace ressemblant à la carapace d'un tatou,  terminant leurs pattes par des griffes semblables à celles des tatous, mais attention ils n'étaient pas des tatous.

Un jour où Tito mettait de l'ordre dans les papiers de famille il était tombé sur les branches parallèles de son arbre généalogique et un besoin de retour à ses racines avait empoigné son âme, faisant bourgeonner en lui mille et un désirs d'aventure et effeuillant à tout jamais ses réticences de nomadisme.

 A l'écoute de son propre récit, aussi passionné qu'émouvant, des larmes avaient perlées aux yeux de Tito Tatou, bien inutiles, il faut le dire, face à la myopie récalcitrante d'Otto Rhino.  Tito avait été à deux griffes de succomber aux sirènes de sa fable, mais l'air morne et morose de son interlocuteur l'avait ramené sur les sentes de la réalité.

 

Chapitre 1. SAÜL

 

 

 

Tapir : Mammifère ongulé, Taille 2m de long, Nourriture : végétaux,  fruits et feuilles

 

Il revit son enfance dans les bas quartiers de Saül où il traînait avec Maurice Tapir. Sa mère était Dame Pipi au carbet « Nouvelle France », elle vendait vingt centimes de francs les jeunes feuilles de bananier aux voyageurs en mal d'aventure et de turista. 

Plus tard avec Maurice, ils avaient monté leur affaire et fait imprimer leurs premières cartes de visite « Tito Tatou et Maurice Tapir, Détectives privés ».  Ils avaient zonés quelques années, puis s'étaient distingués dans l'affaire de la disparition de la famille Toucan.  C'est eux qui avaient résolu l'énigme en découvrant, à moitié enterrés, des becs et des plumes, dans l'arrière cour du restaurant « Le poulet au bon grain ». 

Par la suite Tito avait solutionné une autre affaire, cette fois beaucoup plus tragique pour lui, la disparition de son associé.

Maurice avait disparu depuis plusieurs mois sans emporter d'affaires. Sa cabane était fermée de l'intérieur mais comme tous les carbets ouverte sur l'extérieur.  Les traces de pattes qui auraient pu donner un indice sur la direction empruntée par Maurice avaient depuis longtemps été effacées. 

Un jour, en rendant visite à sa mère, il découvrit dans les buissons, à deux cents mètres à peine de « nouvelle France », le crâne de Maurice et accrochés aux branchages des poils de Bradypus tridactylus transamazonien.  L'enquête prit alors un nouveau tournant qui amena Tito jusqu'à Maripasoula.  C'est là qu'il découvrit l'Aï assassin,  qui avait volé les papiers de Maurice pour toucher le RMI. L'aï fut reconduit, sans autre forme de procès jusqu'à la frontière et le reste du corps de Maurice demeura à jamais perdu dans l'enfer vert. Certains dirent qu'il ne le fut pas pour tout le monde car ils se souvenaient avoir senti l'odeur caractéristique d'un barbecue.

La tête de Maurice eut quand même un très bel enterrement et l'on chanta de très beaux cantiques dans l'église de Saül qui était pour l'occasion décorée de très belles fleurs.

Tito fit refaire les cartes de visites et pista une troupe d'aras passeurs de coke (d'où leurs surnoms « coco »). Il aida le père Amédée à retrouver sa gamelle d'orpaillage, empruntée par la famille N'Dugong pour faire sauter leurs nouilles nature.

Et   survint l'Enquête. La première véritable Enquête de toute sa vie, celle qui lui collerait à la peau comme l'odeur de poisson colle à celle du marchand de sardine.  L'Enquête qui l'amènerait jusqu'en métropole et dans ces terres brûlées d'Afrique.

Mais, ramenons avant les pensées de Tito vers la microsphère de Saül. Comme dans toutes les micros sociétés, il y avait des gens d'en haut, des gens d'en bas et de moins en moins de gens du milieu. Par milieu, il faut entendre entre le haut et le bas et non pas camorra ou mafia même s'il en sera question plus tard.

Dans les gens d'en haut se trouvait la famille Possum et dans les gens d'en bas la famille Caïman. La famille Possum vivait bien au dessus de ses moyens puisqu'elle avait élu domicile au sommet des arbres, et que les moyens se trouvaient avec les gens du milieu donc entre le haut et le bas. Le raisonnement inverse ne pouvait pas s'appliquer à la famille Caïman car ils n'avaient aucun moyen, tout du moins ceux qui étaient restés au pays.

Le plus brillant de toute la jet-set des hauts feuillages était sans conteste Léon Possum.  Aucune fête à Saül ne pouvait avoir de saveur sans la présence de Léon, le roi de la nuit, l'Opossum des cabarets carbets, le pourfendeur de ménage, l'idole des gens d'en haut, d'en bas et de ceux qui restaient au milieu. Des touristes de toute la Guyane et même de France  réservaient des billets quand il donnait des représentations. Quand il paraissait, accroché à sa branche, sous les projecteurs des lampes de poche, une véritable frénésie s'emparait du public qui allait jusqu'à ramasser des pierres ou arracher des planches à l'école en construction, pour les lancer sur Léon.  Bien sur, de mauvaises langues disaient que les gens agissaient ainsi pour vérifier qu'il n'était pas empaillé et accroché là pour berner les touristes, mais quelle idole n'a pas ses détracteurs ? Non il faut avouer, Léon en jetait et on lui en jetait !

Aussi lorsque Léon disparut à son tour, je vous laisse imaginer le vent de panique qui s'empara de Saül ! Des personnes allèrent même jusqu'à acheter des poils de Bradypus tridactylus  au marché noir, qu'ils roulaient en forme de gousse d'Aï pour les transpercer d'aiguilles en récitant des formules incantatoires du genre « Mauditus Aïus rendez-nousus leonus ». Au bout de quelques semaines il fallut bien se rendre à l'évidence qu'en dehors des marchés parallèles il n'y avait pas l'ombre d'un poil de aï dans la région. Alors en moins de temps qu'il n'en faut à un agouti pour rentrer dans son terrier, la rumeur se retourna contre Marcel.

Tito ne croyait pas en la culpabilité de ce dernier. Certes, Marcel Caïman était un être taciturne, renfermé et qui en dépit de ses bains fréquents sentait la viande faisandée, mais cela ne suffisait pas à faire de lui le coupable. Si tous les gens qui faisaient la gueule et en puaient  étaient des assassins le métro parisien serait encore plus suspect qu'il ne l'était déjà.  Tito avait été à l'école avec Marcel et l'image qu'il gardait de lui était celle d'un gars plutôt lent d'esprit pour ne pas dire crétin mais sans deux sous de méchanceté. Il se souvenait, avec un arrière goût de remord l'avoir, avec Maurice, pas mal tourmenté. Même plus grand, il avait gardé une grande naïveté. (Note de l'auteur : Tito n'a jamais pensé ni dit: « toujours aussi con le Marcel »).

Tito se souvenait d'un des bateaux que lui avait monté Maurice. Maurice avait fait croire à Marcel qu'un des touristes était impresario, et qu'il l'avait entendu dire qu'il trouvait que Marcel  serait très bien dans le premier rôle de son prochain film, mais que malheureusement il n'avait pas les yeux bleus. Bien sûr Marcel avait gobé l'appât avec le pêcheur.

(Note de l'auteur : ce qui était déjà arrivé à son arrière grand père, que l'on avait pour l'occasion incisé de la mâchoire jusqu'au nombril. Il est à noter que les bottes en caoutchouc de ce Jonas amazonien purent être réutilisées).

 Maurice avait continué, lui disant qu'il avait connu un caïman aux yeux bleus, mais qu'il ne mangeait que des jacinthes d'eau.  Après cela, la mère de Tito avait vendu pas mal de feuille de bananier à Marcel et lui avait fait un prix spécial « grande urgence ».

 (Note de l'auteur : face au scepticisme de certains lecteurs qui ont pensé : « ouais n'importe quoi, un caïman ne peut pas avaler un bonhomme », une explication s'impose.

 -  Premièrement, il est possible de trouver une lithographie très explicite de l'événement dans « le petit guyanais libéré » du 19 AOUT 1881.

- Deuxièmement, un  quotidien du « Territoire du Nord » de l'Australie,  « Le petit darwinien libéré » du 25 Juin 1875, mentionne en gros titres, l'arrestation du terrible tueur en série Winston Crocodile Marin. Un autre numéro du 23 Octobre 1876, décrit en page 3 l'embarquement du « Monstre Winston » sur le R-Warrior, bateau pénitencier. Dans la parution du 10 Novembre 1876, s'affiche à la une « Qu'est devenu le R-Warrior ? », et l'article commence ainsi : « Le bateau pénitencier, R-Warrior, attendu à Port Arthur le 9 Novembre, n'a jamais accosté. Certains Port Arthuriens disent avoir aperçu d'étranges lumières dans le ciel….

- troisièmement, alors qu'elle se promenait sur la plage de Cayenne, Samantha Gouti découvrit un très joli morceau de bois sur lequel était peint « arrio ».

- Quatrièmement, il était de notoriété publique, que le capitaine du R-Warrior, Peter Wombat, avait été placé là par piston et qu'il n'avait pas le compas marin dans l'œil. Il est également à noter, qu'en Février 1877, un certain Pierre Lombat ouvrit un restaurant à poissons sur la place des Palmistes de Cayenne, et tous les clients s'accordaient pour dire que le patron avait un drôle d'accent étranger.

- et enfin, cinquièmement, toutes les caïmannes de l'époque trouvaient l'arrière grand père de Marcel foutument bien bâti ! )

     Tito avait beau prendre la défense de Marcel, la rumeur n'en continuait pas moins de gonfler et finissait même par devenir menaçante et d'autant plus que depuis la disparition de Léon il y avait pas mal de cailloux et de planches non utilisées.  Puis la rumeur se transforma en expédition punitive et après avoir fracassé la porte de la tanière de Marcel et pénétré dans l'unique pièce, elle se rendit compte que Marcel avait lui aussi disparu. Sans demander son reste la mesure d'urgence anti-nucléaire consomma son mariage avec le plan vigie pirate pour accoucher du manuel de sauvegarde individuelle dont le premier article était : sauf preuve du contraire tout le monde est coupable et le deuxième : mieux vaut taper que se faire taper. Inutile de vous dire, que l'ambiance à Saül était devenue un tant soit peu tendue.

Il n'y avait plus que Tito pour oser encore sortir seul,  mais après le remue ménage des dernières semaines il n'était plus question pour lui de trouver des indices. Il lisait et re-lisait ses carnets de notes avec une réelle impression  de cul-de-sac.

 

Une nuit, alors que son sommeil était tourmenté il rêva du chant de l'oiseau sentinelle. A son réveil il se dit, « bon sang de bougre d'âne velu », les bandes vidéo ! Et de toute la vitesse de ses petites pattes griffues il prit le raccourci qui menait à la piste d'atterrissage.  Il trouva celui qu'il cherchait perché sur le panneau indiquant « défense de déposer des détritus dans l'aérogare».  D'un geste vif il chopa l'oiseau sentinelle affecté à l'aéroport. Dans chacun des endroits stratégiques ces oiseaux avaient pour mission d'enregistrer tous les faits et gestes dans leurs bandes mémoires. Tito enfonça une griffe dans le derrière de la bête et rembobina ses souvenirs jusqu'à la veille de la disparition de Léon. Il introduisit le bec  dans son oreille et ferma les yeux pour visionner les images contenues dans la tête de l'oiseau.

 Il ne vit rien le premier jour ni le suivant, mais le surlendemain un personnage étrange attira son attention. Quelle curieuse idée par la chaleur qu'il faisait de porter un passe-montagne et un cache-col et qui plus est en laine orange ! Ce curieux passager tirait derrière lui une énorme malle en métal qui faisait voler en nuages  rougeâtres la poussière de la piste.

Tito rembobina et zooma sur le passage en tirant sur la patte droite de l'oiseau.  Plusieurs fois il fit re-défiler  ce passage,  jusqu'à ce que l'oiseau pris d'un malaise rectal et d'une ankylose de la patte droite ne lui gargouille violement dans le conduit auditif. Tito appuya sur l'abdomen du « sentinelle » pour le mettre en pause.  Tito réfléchissait, décidément cette silhouette ne lui était pas inconnue. L'allure générale, la forme du crâne  qui déformait la cagoule et la longue queue écailleuse, « bon sang de bougre d'âne velu » pensa t-il derechef ! Marcel, Marcel Caïman, non ce n'était pas possible, il n'avait jamais quitté le bled ! Et puis cette lueur sanguinaire dans le regard ne lui ressemblait pas ! Le seul reflet qu'il ait jamais vu dans les yeux de Marcel était celui du vide interstellaire et encore il aurait plutôt qualifié cela de brouillard !  S'il n'avait eu affaire à un oiseau assermenté, il aurait pensé à une manipulation des données.

L'affaire devenait  bizarre autant qu'étrange et pour tout dire complètement incohérente.   Tito remit le bec dans son oreille et re-démarra la bande en mode rapide. Des flots d'images s'entrechoquaient sur ses paupières fermées. Et d'un seul coup, il appuya violement sur l'abdomen du « sentinelle »  pour arrêter le défilement,  quelque chose venait d'attirer son attention.  Le volatile éructa violement et   fit entendre son mécontentement en traitant Tito de tous les noms d'oiseaux qui lui passèrent par la tête et la liste était longue car il avait pas mal de cousins. Tito s'excusa platement et lui proposa, pour l'amadouer, un tarif préférentiel sur les feuilles de bananier. L'oiseau lui fit remarquer, qu'a la façon dont il avait été manipulé, il risquait de ne pas en avoir besoin pendant un certain temps. Tito sortit une de ses cartes de visite et y écrivit au dos l'adresse de l'endroit, où d'après lui on faisait le meilleur jus de tamarin de toute la région.

Il remit le bec en position et zooma sur l'image arrêtée.  Pas de doute au milieu d'un tas de bagages en attente d'embarquement, c'était bien la malle en métal de l'inconnu non identifié qui lui rappelait Marcel. Il essaya d'agrandir le plan au maximum mais fut incapable de lire la destination sur les étiquettes du bagage, par contre, il perçut,  sans difficulté aucune, un nouveau furieux borborygme de l'oiseau.

Il relança le défilement, hé oui, la malle était bien là, mais où était donc le mystérieux encagoulé !  Aucune trace de lui parmi tous les passagers en partance. Il vit deux manutentionnaires s'approcher du coffre argenté et le tirer péniblement jusqu'à la soute. Fichtre bougre, pensa t-il, l'objet semblait bien plus lourd que lors de son arrivée sur le territoire. Il zooma de nouveau sur le bagage entreposé dans le ventre de l'avion et retira soudainement le bec du sentinelle de son oreille. « Bon sang de bougre d'âne velu » s'exclama t-il, qu'est ce que c'est encore que ça ! ce serait ti pas ce bon sang de bestiaux de volatile qu'aurait des parasites ?  

 Au grand désespoir du « sentinelle », il rembobina de nouveau et se repassa la bande en lecture lente.  A vitesse ralentie l'acte de tractage des deux employés dévoila tous les effets de muscles qu'il avait nécessité. Il vit même les yeux des bêtes se crisper au moment où ils soulevaient le bagage pour l'expédier dans la soute avec toute la précaution et la délicatesse dont ils entouraient le bien des passagers. Et là, pas de doute après avoir atterri dans un bruit que Tito s'imagina fracassant (note de l'auteur : les enregistrements des « sentinelles » ne retransmettent pas le son), le coffre s'agita plus longtemps qu'il n'aurait dû. Tito continua la lecture en mode normal, à chaque fois qu'une nouvelle valise venait s'écraser à côté de la malle, celle-ci semblait marquer son mécontentement en s'ébrouant, jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement sous un amalgame de skaï et de plastique .

Avant de continuer dans les souvenirs de Tito, voici un petit schéma explicatif pour tous ceux qui n'auraient pas très bien compris l'utilisation de l'oiseau sentinelle.

OISEAU SENTINELLE : MODE D'EMPLOI

 

 

 

Ce document est classé  « secret défense » : à toutes personnes le lisant par mégarde ou pas, il est fortement conseillé de suivre le stage « Les détecteurs de mensonges n'ont plus aucun secret pour moi », organisé par le docteur es science de la personnalité refoulée ou pas, Hector Charles Naja Guar .  L'auteur n'ayant jamais suivi cette formation et ne connaissant  personne l'ayant fait, ne peut vous garantir son franc succès, ou pas.

 

 

 

 

Suite...

 

 

 

 


13/07/2007
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